Les Bertine

L’ensemble architectural fut dès sa découverte baptisé caves Bertine, en référence à la famille détentrice des lieux au tournant des XIVe et XVe siècles.

Cette modeste seigneurie dite de Montaigu-Listenois correspondait au quartier des Menestraux : les environs immédiats de l’actuelle place Marx Dormoy. On suppose qu’elle était délimitée à l’ouest par la rue de la Corroierie (actuelle rue Voltaire), au sud par la rue des Arcis (actuelle rue de l’Epargne) et à l’ouest par la Grand-Place du marché aux pourceaux (actuelle place de l’hôtel de ville) que traversait le Grand Chemin de France, la route reliant Lyon à Paris.

On présume que cette seigneurie fut rachetée à la fin du XIVe siècle par Simonin Bertine, lequel est en 1355 qualifié de clerc du Bourbonnais, c’est-à-dire conseiller du duc Pierre 1er, avant de devenir garde des sceaux (ministre de la justice) du Bourbonnais.

Il eut trois enfants :
Jehan (ou Jean) Bertine, écuyer, conseillé du duc, qui devient à son tour en 1387 garde des sceaux de la Chancellerie du Bourbonnais.

Jaquette Bertine, qui épousa Lorin de Pierrepont seigneur de Baleine, trésorier général du duché et qui fut l’un des quatre premiers membres de la nouvelle Chambre des Comptes que le duc Louis II créa en 1374.

Odard (ou Oudard) Bertine (appelé aussi Odard de Moulins), clerc et Président de la Chambre des comptes de Paris. Par testament, Odard fonda 3 bourses pour permettre à des écoliers du Bourbonnais d’aller étudier au collège d’Autun à Paris.